La pattemouille : l’accessoire indispensable pour un repassage parfait

Publié par Karin Parzy le

Quand on débute en couture, ou même quand on a déjà une bonne expérience, on entend souvent parler de la fameuse 'pattemouille'. Cet accessoire un peu mystérieux fait partie de ces petits secrets d’atelier qui changent tout au moment de l’assemblage et des finitions. Pourtant, il ne s’agit que d’un simple morceau de tissu… mais bien utilisé, il peut sauver vos ouvrages et préserver vos textiles les plus précieux. Dans cet article, je vous explique tout ce qu’il faut savoir sur la pattemouille : son origine, son utilité, les tissus adaptés et bien sûr, comment s’en servir correctement.

Qu’est-ce qu’une pattemouille ?

La pattemouille est un linge 100 % coton, humidifié, que l’on utilise comme protection entre le fer à repasser et le tissu. Elle sert principalement à ouvrir les coutures, aplatir les pinces ou marquer des plis, tout en évitant les risques de brûlure, de lustrage ou d’écrasement du textile.

Le mot lui-même est ancien : il date du XIXe siècle et est formé à partir de patte (emprunté au francique paita, signifiant chiffon ou vêtement) et de mouille (conjugué de mouiller). Voilà pourquoi on écrit bien pattemouille avec deux t, et non patemouille 😉.

Repasser ou presser : quelle différence ?

C’est une confusion fréquente : repasser et presser ne sont pas la même chose.

Repasser, c’est faire glisser le fer d’avant en arrière pour défroisser un tissu.
Presser, c’est poser le fer à un endroit précis, sans mouvement, pour fixer une couture ou aplatir un pli.

La pattemouille est donc surtout utile pour presser sans abîmer le tissu.

Pourquoi utiliser une pattemouille ?

Vous vous demandez peut-être pourquoi ajouter une étape de plus dans votre repassage ou vos projets couture. Pourtant, la pattemouille a de nombreux avantages :

1. Éviter le lustrage : certains tissus, comme la laine, peuvent briller sous l’effet direct de la chaleur du fer.
2. Protéger le tissu des dépôts : l’eau calcaire de votre fer peut parfois laisser des traces blanches. Avec une pattemouille, pas de mauvaise surprise.
3. Éviter que le fer colle : indispensable si vous travaillez avec des tissus synthétiques ou fragiles.
4. Prévenir les accidents de température : si vous oubliez de baisser votre fer (200°C au lieu de 150°C), la pattemouille agit comme un bouclier.

En résumé : la pattemouille, c’est la garantie de préserver vos tissus et de donner un aspect impeccable à vos coutures.

Quels tissus utiliser comme pattemouille ?

Traditionnellement, on utilise un morceau de coton : un vieux drap, un torchon propre, une serviette fine… L’avantage du coton est qu’il supporte bien les températures élevées et qu’il absorbe l’humidité. Si le tissu est assez fin, vous pourrez même voir à travers, ce qui est très pratique pour bien viser vos coutures et vos plis.

Mais il existe d’autres options selon vos besoins :

- Organza de soie : idéal pour repasser les coins et les détails fins, car il est transparent.
- Lin ou coton épais : parfait pour les tissus lourds ou pour marquer durablement des plis.
- Flanelle de laine : protège les lainages délicats et évite l’écrasement du volume.
- Éponge- : très utile avec le velours, dont les poils risquent de s’aplatir sous la chaleur.

⚠️ Attention toutefois : évitez les tissus tachés ou susceptibles de déteindre, et bien sûr, ne laissez pas traîner votre pattemouille par terre.

Quels tissus repasser avec une pattemouille ?

La pattemouille est recommandée pour tous les textiles délicats, en particulier :

  • la soie
  • la laine
  • les tissus lamés ou brillants
  • la flanelle
  • la dentelle
  • le nylon et autres fibres synthétiques sensibles

En bref, chaque fois que vous craignez que votre fer abîme le tissu, sortez votre pattemouille !

Comment bien utiliser une pattemouille ?

Voici la marche à suivre pour un repassage efficace et sûr :

1. Humidifiez la pattemouille : trempez-la dans l’eau puis essorez-la bien. Elle doit être humide mais ne pas dégouliner.
2. Placez le tissu sur votre planche à repasser, puis déposez la pattemouille par-dessus.
3. Réglez le fer selon le type de tissu que vous repassez.
4. Repasser ou presser en passant le fer directement sur la pattemouille. La vapeur pénètre dans les fibres sans contact direct avec le textile.
5. Retirez la pattemouille et attendez quelques secondes : le tissu est encore tiède et se froisse facilement s’il est manipulé trop vite.

Astuce : pour ouvrir une couture, vous pouvez presser avec le fer sur la pattemouille, puis laisser refroidir en posant un objet lourd (comme un livre bien plat). Le pli tiendra encore mieux.

En conclusion:

La pattemouille est l’exemple parfait du petit outil simple mais indispensable. Avec un vieux morceau de coton ou un chiffon dédié, vous pouvez prolonger la vie de vos vêtements, sublimer vos créations couture et éviter bien des accidents de repassage. Qu’il s’agisse de soie, de laine, de velours ou même de tissus synthétiques fragiles, cet accessoire vous assure un résultat net, précis et sans risque.

Alors, la prochaine fois que vous repasserez un projet couture, n’oubliez pas votre meilleure alliée : la pattemouille !

Et vous, utilisez-vous déjà une pattemouille dans vos coutures ou votre repassage quotidien ? Partagez vos astuces en commentaire, j’adorerais découvrir vos habitudes !

//Karin


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